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Tourisme :

i ... De nombreux éléments sont favorables au développement touristique : le développement des côtes atlantique et méditerranéenne, l'ensoleillement estival, la beauté des paysages montagnard ou pré-saharien, les villes anciennes avec leurs monuments, leurs souks, leurs activités artisanales.
Le tourisme s'est particulièrement développé depuis les années 1960 ; son développement a correspondu à la vague du tourisme estival en Europe à cette époque. Après avoir d'abord déferlé sur l'Espagne, il toucha le Maroc.
..... Les touristes européens, français, espagnols, allemands, ont pendant longtemps constitué la majorité des touristes au Maroc. La crise du Golfe en 1990-1991 a sérieusement affecté ce mouvement déjà légèrement en retrait dans les années précédentes. D'autre part, l'instabilité en Algérie, pays frontalier, augmente les réticences de certains à venir séjourner au Maroc.
...... Il semble que soient en cause, outre une capacité et des structures d'accueil encore insuffisantes, une promotion du produit touristique imparfaitement assurée et des activités d'animation souvent inexistantes.
....... Les touristes étrangers sont surtout nombreux à Marrakech et à Agadir ; les autres lieux visités sont Rabat, Fès, Meknès et les centres d'Erfoud et Ouarzazate.
Le tourisme intérieur, longtemps limité aux migrations estivales des habitants de Fès ou de Meknès en particulier, tend à se développer. Casablancais ou R'batis descendent aujourd'hui vers Marrakech ou Agadir, spécialement à l'occasion des fêtes, ou vont, en hiver, vers les pistes de ski proches d'Azrou et d'Ifrane dans le Moyen-Atlas ou de l'Oukaïmeden dans le Haut-Atlas.
...... Seconde source de revenus, le tourisme est également pourvoyeur d'emplois: 50 000 emplois directs, 150 000 emplois indirects en dépendent ; chaque nouveau lit d'hôtel équivaut à une création d'emploi. La construction, l'ameublement, l'artisanat y trouvent des débouchés.
.........Pour 1998 :
...................... - Touristes étrangers : 2 013 352*
...................... - Résidents marocains à l'étranger : 1 229 437*
...................... - Total : 3 242 789*
____________________*Sources : Ministère de la Sûreté Nationale et Ministère du Tourisme.

Le climat marocain :

* Le MAROC sur carte

Les compagnes marocaines :

i .Un espace à remodeler : Une très grande cohérence a longtemps marqué l'organisation de l'espace rural essentiellement basée sur une complémentarité des finages et des terroirs, des terres de culture et des terres d'élevage. Organisé autour de la tribu, chaque espace a son type d'exploitation, son type d'habitat selon les régions (douar, ferme isolée, ksar), ses relations avec un ou plusieurs souks.
..... Les terres appartiennent soit à des familles qui les ont acquises par achat ou héritage : ce sont les terres melk, soit à des collectivités (douars, tribus…) : ce sont les terres jemaâ. Ces dernières sont gérées par l'ensemble des chefs de famille. D'autres terres appartiennent à l'Etat ou à des fondations religieuses (habous).
..... La colonisation, en occupant les meilleures terres (plaines littorales atlantiques, régions de Meknès, Fès, Marrakech, Souss) a bouleversé la cohérence traditionnelle et a déséquilibré les campagnes.
..... Deux types d'espaces, deux types d'exploitations sont alors en place. D'une part, les terres melk et les terres jamaâ qui sont souvent de petites exploitations sclérosées où les techniques demeurent traditionnelles et la production reste orientée vers une agriculture de subsistance. D'autre part, dans le deuxième type d'exploitation, à savoir les terres de la colonisation, des techniques modernes sont employées pour une agriculture spéculative.
..... Totalement récupérées à partir de 1973, les terres de colonisation sont passées soit à l'Etat, soit à de grands propriétaires, soit à de petits locataires invités à se regrouper en coopérative.
..... L'Etat aide à la mise en place d'espaces modernes (remembrement et espaces irrigués) ou intervient au niveau des villages (assainissement, eau, électricité) ou de l'amélioration des cultures. Les communes, créées en 1980, doivent être l'élément actif de la rénovation.
..... Le problème de l'eau : L'irrigation, l'apport de l'eau, est la condition indispensable à l'existence même de l'agriculture dans les régions où les précipitations sont inférieures à 400 mm : il s'agit au Maroc de toutes les régions au sud du parallèle d'El Jadida, à l'exception des montagnes de l'Atlas, et tout spécialement des régions pré-sahariennes et sahariennes. Mais l'irrigation est aussi nécessaire dans les autres régions si on veut intensifier les productions.
..... Des techniques traditionnelles sont employées souvent depuis plusieurs siècles, spécialement dans les montagnes ou les oasis : barrages de dérivation, seguias, khettaras ou foggaras, puits, norias.
..... C'est à l'époque du protectorat qu'une nouvelle politique de grands barrages est définie et mise en œuvre afin de permettre, d'une part, la mise en valeur des plaines et terres colonisées, et d'autre part la production d'hydro-électricité. L'une des principales réalisations fut la construction d'un véritable "escalier de barrages" dans le bassin de l'Oum Rbia, depuis Bin el Ouidane jusqu'à Sidi Saïd Maachou.
..... Le Maroc indépendant a poursuivi et accéléré la construction de grands barrages pour l'irrigation mais aussi dans le but de fournir de l'eau potable dont la demande est croissante. De grands périmètres géométriques sont ainsi nés, aux assolements et productions très contrôlés (1956 : 65 000 ha, 1986 : 432 000 ha).
..... De nombreux petits périmètres irrigués naissent de l'usage de plus en plus fréquent des moto-pompes puisant l'eau de la nappe phréatique : littoral atlantique maraîcher, Souss. Mais les moto-pompes, payées souvent par les travailleurs immigrés, remplacent aussi dans les oasis les anciennes techniques traditionnelles.
..... Les productions agricoles : La production agricole occupe une place importante dans l'économie nationale : elle intervient pour 30 % dans les exportations en se plaçant juste derrière le Portugal pour la desserte européenne, et la part de l'agriculture dans le PIB est de 16 %. L'agriculture procure près de la moitié des emplois.
..... Mais la population agricole est insuffisante à cause de l'accroissement démographique et de l'importance grandissante de la population urbaine qui sollicite des produits nouveaux. Cette insuffisance est à l'origine de 11 % des importations. La nécessaire modernisation de la production (développement des barrages) représente une charge importante pour le budget de l'Etat.
..... L'irrégularité des productions, due à l'instabilité climatique, à la pluviométrie très variable, se manifeste par des fluctuations très grandes d'une année à l'autre, les quantités pouvant varier du simple au double.
..... Les céréales couvrent plus de 80 % de la superficie cultivée. Dans cette production, les céréales d'hiver prédominent : orge, blé dur, blé tendre. Les céréales de printemps sont représentées par le maïs et le sorgho. Les légumineuses concernent principalement les fèves et les pois chiches. Les agrumes, dont la production est en baisse, souffrent du vieillissement des vergers et de la concurrence internationale sur les marchés. D'autre part, le Maroc doit rechercher de nouveaux débouchés dans la mesure où l'Union Européenne lui impose des quotas d'exportation.
..... Au contraire, les cultures industrielles (canne à sucre, betteraves, coton, oléagineux) sont en hausse. La production animale (ovins surtout, caprins, bovins) progresse grâce à l'amélioration des races et à un meilleur contrôle sanitaire.

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